Saraband

Au départ de ce dialogue, il y a un ensemble de danses anciennes, de rythmes et de pas codifiés. La sarabande convoque une danse et une forme musicale. Sarabande signifie aussi confusion, vacarme ou chaos. Interdite par l’Inquisition d’Espagne, elle était considérée comme la danse enseignée par le diable aux sorcières au moment du sabbat. Ses formes musicales, presque ancestrales, font quant à elles partie d’un répertoire baroque et médiéval plus ancien, continuant à exister au sein des musiques contemporaines et modernes. En tant que motif rythmique, la sarabande traverse les âges et les pratiques.

Reprenant la trajectoire de ce motif ayant évolué au gré des turbulences de l’histoire, Laura Simi et Erika Zueneli inventent leur propre sarabande en investissant le corps comme épaisseur de temps, de motifs, de forces et de souvenirs.

Entre composition et décomposition, le duo prend corps au gré de dialogues dansés ou de jeux de miroir, au gré des traces laissées par leurs corps sur elles-mêmes, au sol et dans l’espace investi. Cette danse se constitue à la croisée de plusieurs pays parce que c’est toujours d’une terre, de la terre, que le mouvement émerge. L’altérité se donne ici comme un voyage, comme un pèlerinage. Leur sarabande convoque le corps qui pense, s’ordonne, s’abandonne, qui se forme et se transforme en écho au réel. Leurs figures dérivent dans un maelstrom de sensations, d’épisodes passés et présents, de choses vues, entendues, vécues. Tracer ou sillonner l’espace, traverser le temps tout en étant traversé par lui - pour que le temps passé passe au travers du présent. La trace devient une manière d’interroger ce passage sans chercher à y répondre.

Poème chorégraphique, Saraband convoque l’épaisseur et la mémoire de leurs corps, l’histoire de leurs danses, mais aussi l’inscription dans un mouvement plus large soutenu par la terre, par son rythme et sa pulsation. Entre révolte et ironie, Saraband se donne comme un rituel pour célébrer la danse comme pratique créatrice d’espaces et d’utopies.

Teaser (work in progress)
mdp : silenda

Production  : Silenda & Tant’amati asbl (FR / BE / IT )

Coproductions  : Les Brigittines, Bruxelles (BE) ; CCNT-Centre Chorégraphique de Tours direction Thomas Lebrun (FR) ; Charleroi-Danse (BE) ; Arkanso cie-Festival Regards Dansants, en partenariat avec Le Trident Scène nationale de Cherbourg en Cotentin (FR) ; Chorège CDCN de Falaise Normandie dans le cadre de Culture-Santé (FR)

Accueils en résidence : Les Brigittines, Bruxelles (BE) ; CFB-Centre Français de Berlin (DE) ; CCNT-Centre Chorégraphique de Tours direction Thomas Lebrun dans le cadre de l’accueil studio (FR) ; LCC-La Coopérative chorégraphique de Caen (FR) ; Cap-étoile Montreuil (FR) ; Le Studio 24 à Caen (FR) ; Armunia, centre de résidence artistique de Toscane (IT) ; L’Oiseau Mouche (FR)

Soutiens  : Ce projet est soutenu par la DRAC de Normandie dans le cadre de l’aide au projet 2023, la Région Normandie et la Ville de Caen. Avec l’aide de la Fédération Wallonie - Bruxelles, Service Général de la Création artistique - Service de la danse.